Ce sont près de 100 personnes qui ont répondu à l’appel à la population de la CGT, invitées à venir parler de l’emploi dans les Boutières afin de faire le point sur la situation des Bijoux GL.
Sur ces 100 personnes à peine cinquante employés de GL dont zéro cadre sur plus de 600 personnes concernées, une dizaine d’élus : les présidents des 2 CC entourés de leurs vice-présidents, les deux attachés parlementaires représentant respectivement Pascal Terrasse et Michel Teston et François Jacquard conseiller régional représentant la région et qui sera le seul des élus à être capable d’exprimer très précisément la problématique de bijoux GL et les conditions d’aides que pourra apporter la région. Les représentants CGT ont tenu à faire savoir publiquement que le député Pascal Terrasse « n’a pas daigné les recevoir »
Des pistes à explorer sont présentées :
– Revenir vers une production de qualité intermédiaire entre le luxe et le bas de gamme, ce pourrait être une piste mais il faut reconstituer les savoirs faire mis à mal au premier plan de licenciements.
– Création d’une instance départementale pour travailler sur ces cas.
– Zéro licenciement, il ne faut pas laisser les salariés seule variable d’ajustements il faut un plan industriel avant tout.
– Directeur général à 500 000 €/an, pour n’exploiter que le piste des licenciements.
– Tribunal de commerce ou les patrons sont jugés par des patrons, il faut créer un collège de salariés dans ces tribunaux.
Des salariés expriment leur désenchantement :
« pour les promesses c’est trop tard à 5 jours de la fin »
Non répondent les délégués syndicaux : « Non ce n’est pas une fin, si on pense que tout est cousu, effectivement alors c’est cuit mais si tout le monde veut se mobiliser, faire pression, … on a tout à apprendre des autres luttes sociales… car le pire est peut-être à venir car des licenciements sans plan industriel…. Doit-on plier ?
Si on renonce maintenant on ouvre un boulevard à la direction pour continuer dans ce sens. »
Autre expression désabusée : « Peu de gens bougent, à la place des bornes Vallée du Bijoux il y aura bientôt Vallée du Chômage. »
« Est-ce qu’on regarde ceux qui ne bougent pas ? Il faut compter sur soi-même et on peut espérer un entrainement, moi j’y crois encore, il faut penser aux jeunes, il y a tout à faire ici, même indépendamment chacun doit défendre son emploi. »
« Les 200 salariés n’en auront plus rien à faire. »
« Il n’est jamais trop tard, ce sont les salariés qui doivent se mobiliser, nous serons là pour les aider ! Si on n’a pas d’industrie ici, de quoi on va vivre ? Surement pas du tourisme. »
Vous les salariés vous avez les moyens, vous pouvez renverser la table, les carottes ne sont pas cuites mais çà vous appartient.
Pour François Jacquard:
« 200 licenciements pour quoi faire ? Il n’y a pas de garantie qu’il y ait un projet de relance de l’entreprise si c’était le cas la région aiderait.
Ensuite il y a des problèmes politiques :
les associés empochent les dividendes et laissent les dettes.
Le droit d’alerte doit être accompagné d’un droit de véto.
Dans les conditions où il y aurait un vrai projet industriel nous pourrions demander le gel des dettes sociales soit 2.300.000 € et d’autres pistes s’ouvriraient.
D’autre part est-ce qu’il y a des investisseurs ? Où sont-ils ceux qui promettaient d’en trouver, ceux de la branche bijoux ?
Qu’est ce qui se passe en Thaïlande ? Nous ne savons toujours pas la valeur de l’entreprise, la valeur de l’actif moins le passif.
Il vous faut poursuivre la direction pour banqueroute frauduleuse.
Dans ces conditions il ne serait pas acceptable que le tribunal de commerce laisse passer comme çà. »
L’attaché de Pascal Terrasse déclare que celui-ci est avec les salariés, celui de Michel Teston reprend le fait qu’il n’y a pas de visibilité sur le plan industriel et sur le plan financier et celui-ci suit la situation de près.
Jacques Chabal partage la colère des salariés et pense que s’il n’apparaît pas de plan industriel c’est que « Mr Cécillon ne peut peut-être pas tout livrer d’un coup. » « Je crois à la puissance des élus locaux avec la population » « La communauté de communes suit l’affaire avec Mélanie. »
Michel Chantre déclare le conseil général est avec vous déjà par la mise en place d’un comité de suivi « (aussi) pour que chacun ait la même information, » « le préfet aujourd’hui a rappelé toutes les mesures d’accompagnement », « il faut absolument aller tous dans le même sens. »
Tous les intervenants sont d’accord pour dire qu’il faut d’abord
UN PROJET INDUSTRIEL
LeDauphiné :
http://www.ledauphine.com/ardeche/2013/04/09/gl-bijoux-la-periode-d-observation-etendue Ce mardi matin, le tribunal de commerce d’Aubenas a décidé d’allonger jusqu’en juillet la période d’observation de l’entreprise GL Bijoux. La nouvelle direction a jusqu’à cette date pour redresser les comptes de l’entreprise via son plan social qui porte aujourd’hui sur 187 suppressions d’emploi dans les Boutières.
Si j’ai tout compris comme il faut : l’entreprise GL a jusqu’en juillet pour présenter un projet industriel en licenciant 187 personnes par une nouvelle direction appointée à 500 000 € par an, qui a pris pension : chambre et repas à l’hôtel des voyageurs au Cheylard ou la chambre est à 85 € en moyenne et le menu à 14 € et quelques. On voit bien que l’on n’est pas dans une optique de coopération de classes sociales.
187 personnes de licenciées, c’est énorme.